Le polissage
  Polissage
 
Après la forge, vient l'étape du polissage. Cette opération, d'une grande difficulté, est bien plus importante que polir simplement une pièce de métal. Pour un sabre Japonais, le polissage signifie non seulement le tranchant du sabre, mais implique aussi une notion d'embellissement de la lame.
 


En effet, c'est grâce au polisseur que le travail du métal réalisé dans les forges sera lisible. C'est une étape cruciale. Au Japon, l'apprentissage du métier de polisseur demande une dizaine d'années d'un dur labeur. Pourquoi si long? Le polisseur doit avant tout être un expert en sabres, et sa responsabilité est énorme. Imaginons que vous possédiez une lame de l'époque Kamakura. Si un polisseur amateur commettait la grave erreur d'amincir cette lame comme un sabre fin Edo, la valeur serait bel et bien ruinée. Lors d'une expertise, la lame serait considérée comme fausse, et de plus un objet historique serait définitivement défiguré. Voilà pourquoi le polisseur doit être un expert du kantei.( Expertise ) Il doit au maximum respecter la lame comme le forgeron l'a faite et pas seulement la polir.
 

Ayasugi. grain ondulé

Le polissage est effectué avec des pierres d'origine volcanique typiquement Japonaise, bien que de nos jours, des pierres industrielles remplacent souvent les pierres naturelles. En général une dizaine de pierres sont utilisées. Chacune de plus en plus fine jusqu'aux petites pierres de finition.
 
Itame. grain type bois Il existe deux grandes techniques de polissage. ( voir plus loin ) La première laisse plus de place au naturel de la lame. L'autre, plus récente et popularisée par la famille Hon Ami, insiste plus sur les contrastes du métal. C'est surtout une affaire de goût, et aujourd'hui les deux techniques cohabitent. Pour les collectionneurs occidentaux, le polissage est un véritable casse- tête. Que faire de sa lame? A qui la confier?
 
Masame. grain droit Les polisseurs compétents hors du Japon se comptent sur les doigts de la main. Bien sûr, le prix est souvent un second problème. Pourtant, pour une lame de qualité, la seule option valable est d'envoyer le sabre au Japon. Cela demandera entre trois et six mois, mais les garanties d'un bon travail seront bien meilleures. Tout le monde peut prendre contact avec la NTBHK qui se fera un plaisir de recommander un artisan, et donnera la marche à suivre pour les formalités à remplir avec le gouvernement Japonais.
 
Mokume. grain type noeud Les obstacles ne sont pas insurmontables, et de toute façon, les désagréments d'un mauvais polissage seraient bien pires. Et bien sûr, n'oubliez pas la règle d'or : Ne jamais toucher la lame avec les doigts. Le geste du novice qui se précipite sur un sabre pour vérifier le tranchant avec le pouce est à proscrire absolument. Au Japon cela serait d'une grossièreté inqualifiable.
 


Mais surtout, l'acidité naturelle de la peau pourrait, si la lame n'était essuyée de suite, marquer d'une empreinte l'endroit de l'agression. Si cela arrivait, seul un polissage pourrait venir à bout de l'oxydation... Et on se retrouve avec les nuits sans sommeil du collectionneur qui a envoyé sa lame à l'autre bout du monde, et qui prie chaque nuit pour que l'avion postal ne se crash pas, ou qu'un tremblement de terre n'engloutisse pas l'atelier du maître polisseur...

 
 
Mon Site Gratuit : Informations sur vos visiteurs
 
Mon Site Gratuit : Compteur de visiteurs
 
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement