Il existe plusieurs traditions (ou véhicules) différentes dans le bouddhisme, ces différentes traditions sont issues de l'appréciation différente de chaque maître envers les enseignements du Bouddha.
Les trois principaux bouddhismes sont les suivants:
- Le Bouddhisme Theravâda
- Le Bouddhisme Mahayâna
- Le Bouddhisme Vajrayâna
Le Theravâda subsiste encore aujourd'hui au Sri Lanka et dans les pays du sud-est asiatique. L'école du Theravâda est la seule représentante de ce qu'on appelle le Hinayâna, ou petit véhicule.
Les hinayistes cherchent à réaliser l'Etat d'Arhat. En sanskrit, arhat signifie digne de respect. La personne qui a atteint cet état est arrivée à une telle perfection dans sa pratique qu'il ne dépend plus des illusions de la pensée et des désirs, il s'est libéré du Cycle des renaissances. Dans la tradition du Theravâda Arhat est synonyme de Bouddha.
Les enseignements sont basés sur le Tripitaka: ce sont les trois parties du canon bouddhique (trois sortes d'écrits constituant le corps des enseignements bouddhiques):
- Les Sûtra qui rapportent les paroles du Bouddha.
- Les vinaya, ou règle monastiques.
- L'Abhidharma, ou commentaires sur les Sûtra.
Selon le Hinayâna, l'unique voit de salut est la suppression des désirs terrestres et l'atteinte du Nirvana sans renaissance.
Avec le temps, certains pratiquants du bouddhisme sont venus à suggérer que l'arhat n'était pas aussi parfait qu'on voulait bien le croire. De fil en aiguille on alla jusqu'à affirmer que le Bouddha était en fait plus grand que les arhat.
La voie à suivre pour se libérer n'est pas la même que celle des hinayânistes.
L'Eveil n'est maintenant plus de devenir arhat, ce type d'éveil reposait seulement sur des capacités de l'être humain. L'Eveil sera considéré comme une expérience dépassant les capacités de l'homme et tout homme y sera appelé car tout homme est un Bouddha. Dans le Mahayâna (ou Grand Véhicule) on distingue trois sortes d'Eveil:
- Le pratyeka-buddha: quelqu'un qui devient bouddha par lui-même mais refuse de partager sa connaissance.
- Le sravaka (arhat): celui qui a réussit à se libérer du samsâra, mais il n'a pas atteint l'Eveil complet.
- Le bodhisattva: : c'est une personne qui est arrivée au seuil de l'Eveil, mais renonce au Nirvana dans le seul but d'aider tous les êtres à sortir du cycle des existences. Ce sera la voie du Mahayâna
On observe aussi une différence dans le sens de la vacuité. Avant il n'y avait pas de soi, puisque l'illusion du soi est produite par l'assemblage des cinq agrégats (forces d'attachement qui font l'être). Avec le Grand Véhicule on va aller jusqu'à dire que les éléments sont eux-mêmes vide, il n'y plus que la vacuité.
"Cette vacuité ne peut être qu'identique au corps d'essence du Bouddha: il est impossible en effet de concevoir deux réalités ultimes puisque la vérité est l'unité de toute chose. En d'autres termes, la véritable nature de toute chose, et donc de tout homme, est le dharma-kâya (le corps d'essence de Bouddha)."
Le bouddhisme Vajrayâna, est le véhicule de la Foudre et du Diamant. Il est surtout répandu au Tibet. Ce véhicule associe des éléments de tradition du yoga indien et de la pensée bouddhique du Mahayâna.
Dans le courant ésotérique du véhicule du Diamant, on met l'accent sur le fait que c'est l'homme dans sa totalité (son corps, sa parole et son esprit) qui est impliqué dans la recherche de l'Eveil.
On ne peut atteindre cet Eveil que par le prise de conscience que l'homme ne fait qu'un avec la vérité ultime, la vacuité (symbolisée par le diamant inaltérable). Pour y arriver il faut pratiquer la méditation (notamment avec l'utilisation de symbolique du cosmos comme un mandala), réciter des paroles ou des formules (des mantra), utiliser les gestes précis des mains (des mûdras). Chacune de ces pratiques est chargée d'une puissance extraordinaire qui est capable de provoquer des changements radicaux dans le psychisme humain.
Le pratiquant qui se lance dans ces profondeurs intérieures n'est pas abandonné à lui-même car il s'agit d'un voyage long et hasardeux, et c'est pourquoi le guide spirituel (guru, lama) est si important dans cette tradition.