Abhidharma (skt), Ngeunpa:
Dernières des trois corbeilles* d'enseignement du Bouddha Shakyamouni concernant la métaphysique et la cosmologie. Plus particulièrement, il s'agit de moyens permettant de s'entraîner à la sagesse en analysant, d'une part les vertus et les méditations qui détruisent les émotions perturbatrices, d'autre le fruit qui est produit par ces méditations, c'est-à-dire l'état de bouddha.
Actes non vertueux, Miguéwa tchou:
Outre qu'il s'agit d'actes nuisibles à l'esprit, ils sont nuisibles aux êtres. Celui qui entre sur la voie bouddhiste s'engage à ne plus les commettres:
- trois sont physiques: tuer, voler, avoir une conduite sexuelle incorrect;
- quatre sont verbaux: mentir, calomnier, injurier, parler inutilement;
- trois sont mentaux: envier, avoir de mauvaises intentions et des vues fausses.
Agir ainsi crée un karma* négatif et entraîne une renaissance dans les mondes inférieurs du cycle des existences*.
Actes vertueux, Guéwa tchou:
Ce sont des actions qui détendent l'esprit et l'ouvrent sur autrui. Celui qui s'engage dans la voie bouddhiste s'y applique; ils forment les fondations de toutes les ordinations. Ils sont divisés en:
- trois actes physique: protéger la vie, pratiquer la générosité, avoir une conduite sexuelle correcte;
- quatre actes verbaux: dire la vérité, avoir des paroles créant la concorde, des paroles positives, des paroles utiles;
- trois actes mentaux: le contetement, avoir une bonne disposition d'esprit, avoir une vue juste.
Agir ainsi crée un karma* positif et entraîne une renaissance dans les mondes supérieures du cycle des existences*. Ces actes constituent une accumulation de mérite.
Agrégats, Poungpa-nga:
Les élments constitutifs de l'existence:
- la forme: elle est physique et associée aux organes des sens et aux objets de perception, par exemple l'organe visuel et les formes matérielles, l'organe olfactif et les odeurs, etc... Il existe aussi des formes non perceptibles mais ayant un degré d'existence (l'infiniment petit, l'expérience spirituelle, etc...)
- la sensation, divisé en trois type: agréable, désagréable et neutre;
- la perception, directe ou indirecte (souvenir, représentation mentale, etc...)
- les formations volitives, c'est-à-dire tous les facteurs mentaux;
- la conscience, c'est-à-dire les six consciences*.
Ahimsa:
Principe éthique de la non violence. Ahimsa puise son origine dans l'hindouisme où il désigne un respect absolu en parole, pensée et action de tout être vivant.
Amour, Djampa:
Fait de bonté et de bienvaillance, l'amour est inséparable du souhait de voir toutes les souffrances anéanties et tous les être heureux. Le futur Bouddha Maitreya en sera la manifestation. L'amour est l'une des quatre illimitées*.
Arhat (skt), Dratchompa:
"Celui qui a vaincu les ennemis" qui lient au cycle des existences*. Celui qui atteint ce dernier degré de réalisation spirituelle du petit Véhicule* est libre des dix entraves suivantes:
- la croyance en une individualité,
- le scepticisme
- l'attachement aux rites et aux règles
- le désir
- la haine
- le désir ardent de corporalité,
- le désir de non-corporalité,
- la vanité
- l'irritation,
- l'ignorance.
La complète libération spirituelle n'est atteinte qu'au moment de la mort
Attachement, (Deu) tchag:
Composante de l'un des trois poisons*, l'attachement corrompt la vision juste du monde phénoménal.
Cinq grands types d'attachement sont reconnus:
- extérieur: il est formel, souvent passager;
- intérieur: les liens que l'on a avec son entourage, avec les pensées intimes que l'on transforme en certitude par exemple;
- à la souffrance: tant que la souffrance morale ou physique est présente, elle signifie qui l'individu est encore en vie. Ne plus souffrir reviendrait à dire que l'on est mort, ce qui est rejeté. Cet attachement constitue un refus de l'impermanence et une source de souffrance supplémentaires;
- à la forme: à la beauté, à l'apparence physique, etc...
- au monde périssable: la valeur que l'on donne à ce qui est transitoire comme les saisons, un staut social, etc...
Avalokisteshvara (Chenrézi):
Bodhisattva* appartenant à la famille du Lotus. Il est la manifestion de la compassion*. Il en existe plusieurs type de représentations: avec deux ou quatre bras et un tête, à huit ou mille bras et onze tête, blanc ou rouge, seul ou avec sa parèdre*.
Son culte s'est largement répandu dans la monde tibétain. Une tradition tardive en fait l'émanation de la compassion* de tous les bouddhas* des trois temps; prenant une forme physique, il fit le serment de répandre le Dharma* au Tibet et de protéger ses habitants. Son corps d'émanation fut a posteriori reconnu dans quelques personnages de l'histoire ancienne du pays qui aidèrent à l'introduction du bouddhisme. Par la suite, les chefs religieux comme les Karmapas, les Dalai-Lamas*, furent aussi reconnus comme la manifestation humaine du "Grand Compatissant".
Bardo, antarâbhava:
Communément l'état intermédiaire qui sépare la mort d'une nouvelle naissance. Plus précisément, les états intermédiaire sont indissociable de l'impermanence; il en existe entre deux pensées, deux respirations, deux secondes, deux vies, etc...
Il est possible de se libérer du cycle des existences* durant le bardo séparant la mort et la naissance grâce à différents moyens:
- par la vue d'un objet consacré, ou autre support spirituelle;
- par le goût, en absorbant une substance consacrée;
- par le toucher, en touchant un objet consacré par exemple;
- par le souvenir, de son maître, d'un enseignement sur l'état intermédiaire, etc...
- par le port sur soi d'un yantra consacré, une figure symbolisant les différentes déités du corps et de l'esprit qui se manifestent dans l'état intermédiaire;
- par l'écoute, c'est le moyen le plus connu; le texte appelé Bardo Thôdol est lu au mort.
La durée de l'état intermédiaire post-mortem est généralement de quarante-neuf jours durant lesquels les différentes facettes de l'esprit se manifestent sous des aspects agréables ou non. Cette durée varie en fait d'un individu à un autre. Il est possible de s'y libérer spirituellement par la qualité de sa pratique passée, ou par les six moyens évoqués précédement. Il est aussi possible de s'y perdre et de devenir un "être de l'état intermédiaire" par un processus de complète identification entre l'esprit et une forme corporelle immatiérielle, mais perçue comme réelle, comme peut l'être le corps dans un rêve. Ceci est comparable en Occident aux fantômes et aux esprits.
Certaines personnes ne connaissent pas l'état intermédiaire qui sépare la mort d'une autre naissance; c'est le cas des maîtres spirituels qui ont réalisé la nature de l'esprit. C'est aussi le cas de ceux qui ont commis un des cinq crimes à effet immédiat( tuer son père, tuer sa mère, tuer un arhat*, faire intentionnellement couler le sang d'un bouddha*, créer un schisme dans la Communauté spirituelle).
Bardo Thôdol:
Ouvrage connu en Occident sous le nom de "Livre des morts tibétains". Il traite du cheminement de l'esprit lorsqu'il est dans l'état intermédiaire entre la mort et sa prochaine renaissance.
Bodhicitta (skt):
Voir esprit d'éveil.
Bodhisattva, (skt), Djangtchoub Sempa:
"L'être de l'éveil" ou bien encore "le héro de l'éveil" qui a pour objetcif de réaliser l'idéale altruiste du Grand Véhicule*. La motivation du bodhisattva est de permettre aux êtres d'atteindre l'éveil* spirituel avant lui-même. Il s'est solennellement engagé à soulager les souffrances physiques (maladies, faim, misère, ...), morales (conflits, peurs, ...) et spirituelles (doute, croyances en des vues fausses, ...).
Sa pratique est fondée sur l'aspiration à réaliser l'esprit d'éveil*, il agit en pratiquant les quatre illimitées*, et les vertus transcendantes, le fruit de son cheminement est l'état de bouddha*, obtenu après avoir graduellement atteint les dix terres des bodhisattvas.
Pour conserver cette aspiration, deux fautes sont à éviter:
- abandonner mentalement les êtres nourissant de la haine, de la rancoeur, de la jalousie, ou tout autre sentiment de rejet;
- avoir une attitude discordante en pensant qu'il est vain de vouloir aider les êtres, en ne s'estimant pas capable de le faire.
Il existe deux type de bodhisattvas:
- les êtres ordinaires qui ont pris les voeux de bodhisattva et qui se sont engagé à développer l'altruisme à travers leurs actions physiques, leurs paroles et leurs intentions. L'esprit d'éveil* est pour eux une aspirtion. Certains actes peuvent détruire la puissance de cette aspiration et entraîne une rupture de l'engagement altruiste;
- les bodhisattvas qui ont déjà franchi les degrés du chemin et qui peuvent multiplier leurs actions grâce à des émanations (comme Chenrèzi, Manjoushri, Vajrapâni). L'esprit d'éveil* est pour eux un état, seuls la force de leur engagement altruiste et les souhaits des êtres font qu'ils ne réalisent pas complétement l'état de bouddha*.
Bouddha (skt), Sangyé:
Ce mot revêt deux sens; il s'agit soit d'un état spirituel, soit du nom sous lequel le Bouddha Shakyamouni est généralement connu.
L'état de bouddha est celui du plein éveil spirituel où l'unité du cycle des existences* et du nirvana* est reconnue. Compassion* et vacuité* en forment les deux aspects principaux. Celui qui atteint la bouddhéité est libre de tous les conditionnements, omniscient, omnipotent et omniprésent. Tous les être possèdent la graine de l'éveil dont le fruit est l'état de bouddha. Selon la catégorie d'enseignement suivis, l'obtention de cet état est lente ou rapide. Tous les êtres peuvent donc réaliser cet état. Certains sont appelés à devenir des bouddhas "historiques"; ceci est dû à la force de leur aspiration altruiste lorsqu'ils parcouraient la voie des bodhisattvas. La tradition en retient un nombre variable, les quatre derniers sont:
- Krakouchanda;
- Kanakamouni;
- Kashyapa;
- Shakyamouni;
Selon les enseignements du grand Véhicule*, Maitreya sera le prochain bouddha historique; il précédera le Bouddha Simha, dont le bodhisattva* est reconnu en la personne des Karmapas. L'éon* actuel est celui "des mille Bouddhas", ce qui symbolise que l'état de Bouddha se situe au-delà de toute dimension temporelle.
Chemin (octuple), Paglam yenlag gyé:
Appelé aussi l'octuple sentier. Fondement de la progression spirituelle mise en exergue dans la quatrième Noble Vérité*:
- vue juste
- pensée juste
- parole juste
- effort juste
- subsitance juste
- conscience juste
- absorption juste
- action juste
Chorten, tcheuten (stupâ):
voir la page sur le stoupa.
Circumbulation, Yékor (pradakshinâ):
Pratique dévotionnelle durant laquelle le pratiquant tourne dans le sens des aiguilles d'une montre autour d'objet de dévotion (statue, texte, etc...). C'est un moyen d'accumuler des mérites.
Compassion, Nyingdjé (karunâ):
Commune à tous les types d'enseignements, c'est la vertu cardinale du grand Véhicule*. Fondée sur l'expérience éveillée de l'unité de tous les êtres, elle est indissociable de la sagesse et de la vacuité*. Si chacun des bodhisattvas* a une aspiration et une action compatissante*, elle est personnifiée par Chenrézi. On distingue trois grands types de compassion:
- la compassion pour les êres vivants;
- la compassion pour les phénomènes;
- la compassion sans objet, sans discrimination
Consciences (six. huit), Namshé tsog~droug/~gyé (vyjnâna):
Les six ou huit types de consciences, c'est-à-dire les consciences visuelle, olfactive, auditive, gustative, tactile et mentale, auxquelles onajoute parfois la conscience affligée et la conscience fondamentale ordinaire. Tous les phénomènes sont perçus par ces consciences.
Plusieurs facteurs doivent être réunis pour qu'elles existent: l'objet d'un sens (une forme, par exemple), l'organe sensoriel (l'oeil) et la conscience sensorielle elle-même.
Corbeilles (trois), Ling shi (chaturdvîpa):
Classification des enseignement du Bouddha* Shakyamouni* qui furent mis par écrit et rassemblés par ses proches disciples lors du premier concile:
- corbeille de l'Abhidharma, la connaissance conduisant à la sagesse, compilée par Mahâkâshyapa;
- corbeille des Discours, insistant sur la concentration, comiplée par Ânanda;
- corbeille de la Discipline, insistant sur l'éthique, compilée par Oupali.
Selon la tradition, le Bouddha enseigna la Discipline pour édtruire l'attachement* aux comportement extrêmes, les Discours pour détruire le sceptcisme, l'Abhidharma pour détruire les croyances fanatiques et les vues fausses. Les tantras* n'entrent pas dans cette classification.
Corps du Bouddha (trois), Kousoum (trikâya):
Selon le Véhicule Adamantin*, concept exprimant les différents degrés du complet éveil spirituel. Généralement, sont évoqués les trois Corps du Bouddha (trikâya):
- le Corps absolu (dharmakâya) représente l'éveil complet, omniscient, omnipotent et omniprésent, c'est la manifestation de la vacuité* unie à la sagesse.
- le Corps de jouissance, ou de félicité (sambhogakâya), représente l'activité éveillée manifestée dans les champs purs; il exprime la clarté de l'état de bouddha*:
- le Corps d'émanation, ou de manifestation (nirmânakâya) représente l'activité déployée pour guider les être ordinaires vers l'éveil; c'est l'expression de la compassion*. C'est dans ce cadre que s'intégrent les trulkous*.
Le Corps absolu reste invisible alors que le Corps de jouissance et le Corps d'émanation peuvent être perçus selon le degré de pureté spirituelle que l'on a. On distingue alors deux Corps du Bouddha* (dvikâya):
- un Corps formel (rûpakâya) qui inclut le Corps d'émanation et le Corps de jouissance;
- un Corps absolu (dharmakâya).
Un autre découpage, plus subtil évoque un quatrième Corps, le Corps de la nature essentielle, ou Corps de l'essence même (svabhâvakâya), voire un cinquième Corps, le Corps adamantin immuable (avikâravajrakâya).
Il est parfois aussi fait de référence aux "Cinq Corps", c'est-à-dire le Corps, la Parole et l'Esprit auxquels s'ajoutent les Qualités et l'Activité de l'état de bouddha.
Dans tous les cas, les quatrième et cinquième Corps ne sont là que pour décrire la plénitude de l'éveil et l'union des trois Corps qui, ultimement, représentent le corps, la parole et l'esprit du Maître.
Cycle des existences, Sipéi khorlo (samsâra/bhavacakra):
voir la page sur la Roue des Existences
Dalaï-Lama:
Personnage politique et religieux dont le nom, mi-mongol, mi tibétain signifie le "maître (lama) océan (dalai)", sous entendu océan de connaissance et de sagesse. Le titre fut donné au XVIe siècle par le chef mongol Altan Khan à Seunam Gyamtso. Ses deux incarnations précédentes reçurent ce titre rétroactivement.
En 1642, le Ve Dalaï-Lama, Ngawang Lobsang Gyamtso, fut installé au pouvoir suprême par les armées mongols; il fit construire le palais du Potala pour abriter les nouveaux gouvernements, à proximité de Lhassa qui fut désignée comme la nouvelle capitale tibétain. Avec plus ou moins d'autorité et d'indépendance, les Dalaï-Lamas dirigèrent les affaires politiques et religieuses du Tibet jusqu'en 1959, année où le XIVe Dalaï-Lama dut partir en exil en Inde devant la pression politique et militaire de la République Populaire de Chine. Pour son action non violente le XIVe Dalaï-Lama fut récompensé par le Prix Nobel de la Paix en 1989.
Dharma (skt), Tcheu:
Le terme revêt deux sens principaux:
- les dharmas, c'est-à-dire les phénomènes du cycle des existences* qui par nature sont impermanents et source de souffrance;
- le Dharma (avec une majuscule par convention) en tant que Joyau qui se subdivise en:
- l'enseignement spirituel délivré par le Bouddha*, c'est-à-dire l'enseignement relatif qui est transmis de maître à disciple depuis Shakyamouni*. Il est relatif car dépendant de condition extérieures à son contenu (le maître, le disciple, l'époque, le lieu, la langue, etc...). Il donne accès à:
- l'enseignement ultime qui est au-delà de toutes expression et qui ne peut être perçu qu'au moment de l'éveil spirituel.
Dorje:
Voir la page sur "les 3 objets indispensables".
Emanation:
Le terme est souvent utilisé dans les langues occidentales pour évoquer le Corps d'émanation ou les trulkous. Parfois, il s'agit plus précisement de la manifestation de l'une des facettes spirituelles d'un bodhisattva* parvenu au plus haut degré de son chemeninent: son corps, sa parole, son esprit, ses qualités ou son activité éveillé. Un maître éveillé peut donc, après son décès, avoir cinq émanations distinctes.
Emotions perturbatrices, Nyeunmong (klesha):
Les émotions qui altèrent la clarté fondamentale de l'esprit. Leur puissance est accrue par le fait d'entretenir les conditionnements latents, par l'association avec un entourage dont les objectifes restent mondains, par les conceptions fausses quant à l'existence.
Il en existe six principales:
- le désir-attachement*,
- la colère-aversion,
- la stupidité,
- l'avarice,
- la jalousie,
- l'orgueil
Chacune d'elle renforce le potentiel qui conduit à renaître dans une des six classes d'être du cycle des existences*.
Celui qui obtient l'état d'arhat* est dégagé de l'emprise de ces éomtions, ainsi que ceux qui ont attient la septième terre des bodhisattvas*.
Eon, Kalpa (skt):
Contrairement à la conception occidentale selon laquelle le temps est perçu comme linéaire, dans le système de pensée bouddhiste, hérité de l'hindouisme, le temps est conçu comme un dynamisme cyclique fondé sur deux grandes forces: une énergie créatrice et une énergie destructrice.
Selon l'Abhidharma, les grands cycles cosmiques se découpent en quatre ères:
Une ère de formation durant laquelle l'univers apparaît sous l'impulsion du karma* des êtres de l'éon précédent. L'univers se solidifie peu à peu, l'apparence des êtres devient de plus en plus grossière, les conflits naissent en fonction des tendances anciennes et les mondes inférieurs du cycle des existences* se créent spontanément:
- une ère stable;
- une ère de destruction;
- une ère vide.
L'Abhidharma évoque aussi des éons intermédiaires et secondaires de durée variable. Chacune de ces ères se divisent en vingt petites ères, elles-mêmes divisées en quatre périodes:
- La période "parfaite", durant laquelle aucu acte non-vertueux n'est commis; sa durée est de 1728000 vies humaines;
- La période à "trois caractères", où seul trois actes vertueux sont pratiqués, sa durée est de 1296000 vies humaines;
- La période à "deux caractères", où seuls deux type d'actes vertueux sont courants; sa durée est de 864000 vie humaines;
- L'époque dégénérée*.
Il existe aussi un découpage en une ère lumineuse, pendant laquelle l'enseignement d'un bouddha* se propage, et une ère obscure, pendant laquelle aucun enseignement n'est diffusé.
Epoque dégénérée, Nyigdu (kasayakala, kaliyuga):
Période d'un cycle cosmique durant laquelle cinq facteurs de dégénérescence dominent:
- la durée de vie diminue;
- les émotions perturbratrices sont souveraines,
- les êtres sont dans une profonde confusion, il est malaisé de leur venir en aide;
- Les temps sont difficiles car les guerres, les famines et l'arbitraire règnent;
- les voies spirituelles fondées sur les vues fausses se répandent.
La période actuelle est considérée comme faisant partie de l'époque dégénérée de notre éon.
Esotérique:
Caractère particulier des enseignements transmis par voie orale, révélés secrétement, par opposition à la vulgarisation des doctrines enseignées en public.
Ces doctrines sont une sorte de tantrisme incorporant des croyances magiques et rituelles comme les gestes symboliques (moudras*), les paroles (mantra*), les syllabes mystiques (dharani), ainsi que les diagrammes (mandalaw*). Le bouddhisme tibétain et l'école Shingotn (du Japon) les dispensent.
L'esprit d'éveil, Djangtchou kyi sem (bodhicitta):
L'altruisme qui anime le pratiquant du grand Véhicule*; plus particulièrement celui ou celle qui a pris l'engagement du bodhisattva*.
Une distinction est faite entre:
-
l'esprit d'éveil* relatif, qui est tout à la fois une aspiration à faire le bien de tous les êtres, et la mise en oeuvre de cette aspiration.
-
l'esprit d'éveil* ultime, qui est synonyme de l'état de bouddha
Eveil, Djangtchou (bodhi):
L'esprit qui s'est éveillé à sa nature qui est claire, connaissante, vide et spacieuse. Synonyme de l'état de bouddha*, le terme est une référence au fait que cet état est comparable à l'éveil qui suit le sommeil de l'ignorance.
Gautama:
Nom de lignée par lequel les textes anciens désignent le Bouddha* historique, Shâkyamuni*.
Gelugpa:
Ecoles des hommes vertueux, une des quatre grandes écoles bouddhistes tibétaines. Cette école insiste particulièrement sur les règles du Vinaya (règles de vie des moines et des nonnes), et à l'étude des doctrines bouddhiques de méditations. Elle détient le pouvoir politique au Tibet depuis le XVII siècle.
Gourou Rinpoché:
Le "précieux maître", nom donné à Padmasambbhava.
Grand Véhicule, Thegtchen:
Voir la page sur les "Différentes traditions bouddhistes"
Guéshé (kalyânamitra):
Le titre de guéshé, textuellement "l'ami de vertu", fut d'abord porté par les maîtres de la lignée Kadampa avant l'être par les religieux de la lignée Gelugpa.
La formation, de type universitaire, se faisait dans l'un des collèges monastiques de Drépoung, Séra, ou Ganden et n'était accesible qu'aux hommes ordonnés âgés d'au moins 25 ans, Ils devaient faire la preuve de leur maîtrise des textes fondamentaux, et les plus savant pouvaint au fil des ans et des études devenir guéshés lharampas, le plus élevé des nombreux grades de guéshé. Cette distinction était accordée lors de l'ultime examen se déroulant au Nouvel An en présence des plus important maîtres de la lignée et du Dalaï-Lama*. Ils pouvaient alors poursuivre leurs études dans les collèges tantriques de Gyumé et Gyuteu. Les plus hautes fonctions de la lignée leur étaitent réservées.
Guru:
voir sous "Lama"
Hinayana:
Voir sous "Les différentes traditions bouddhistes".
Ignorance, Marigpa (avidyâ):
Le premier des poison de l'esprit. L'ignorance est comme un voile qui recouvre toutes les personnes et empêche de reconnaître la nature vide du soi et des phénomènes
Illimitées (quatre), Tsémé shi:
Les quatre pensées qui constituent le fondement du grand Véhicule* et qui animent les bodhisattvas*. Il s'agit de:
- l'amour* illimité envers tous les être;
- la compassion* illimitée envers tous ceux quisouffrent;
- la joie illimitée face aux vertus et à l'éveil spirituel des êtres;
- l'équanimité illimité.
Ces quatre qualités ne sont pas suffisantes cependant pour atteindre l'éveil spirituel complet; elles sont encore liées au cycle des existences* et peuvent conduire à une renaissance dans le monde de des dieux. Si elle s'inscrivent dans la perspective de l'esprit d'éveil*, elles sont alors un moteur permettant de franchir rapidement les étapes jusqu'à la réalisation de l'état de bouddha*.
Illusion, Trulang:
Caractéristique du monde qui est comparé à un rêve ou à un mirage dont la réalité n'est autre que celle qui lui est donné.
Impermanence, Mitagpa (anitya):
L'aspect transitoire de toute forme d'existence. Tout ce qui est (minéral, végétal, êtres, pensées, etc...) naît et disparaît à plus ou moins longue échéance. Le monde humain est ainsi marqué par la naissance, le vieillesse, la maladie et la mort, ce qui est une cause de soufffrance. Plutôt qu'une réelle disparition, l'impermanence entraîne une transformation, ce qui implique que le soi auquel on s'attache n'a de valeur que dans l'instant où il est vécu et qu'il n'a pas d'existence propre.
Shakyamouni* et les grands maître passés ou contemporains rapellent que la méditation sur l'impermanence et la morts est la pratique fondamentale qui doit accompagner celui qui aspire à l'éveil spirituel tout au long de son chemin. C'est pourquoi, méditer sur l'impermanence est une des pratique péliminaires ordinaires.
Joyaux (trois), Keuntchok soum (tri ratna):
Les trois piliers du bouddhisme sous la protection desquels le pratiquant se place lorsqu'il s'engage sur le chemin spirituel lors de la cérémonie de refuge. Il s'agit des Joyaux:
- du Bouddha*, à la fois en tant que nature ultime de l'esprit et en tant que personnage,
- de l'Enseignement (Dharma*)
- de la Communauté spirituelle (Sangha)
Toutes les méditation et tous les rituels des trois Véhicules débutent par une prière faite aux trois Joyaux.
Kâlachakra (skt) Dukyi Khorlo:
La "Roue du Temps" est une déité de tutelle appartenant à la quatrième classe des tantras*. Kâlachakra est généralement représenté avec quatre têtes et vingt-quatre bras, et souvent avec quatre couleurs. Sa parèdre* est Vishvamata. Il symbolise l'absence de dualité:
Il existe trois types de Kâlachakra:
- externe, il concerne la cosmologie, l'astrologie,
- interne, il concerne les énergies subtiles,
- autre, il concerne les deux phases de la méditation.
Kâlachakra a deux particularités: il est traditionnellement transmis en public, au contraire des autres tantras dont la diffusion et plus restreinte; la quatrième initiation est donnée de manière explicite.
Karma (skt), Lé:
Textuellement il s'agit de "l'action", qui ici s'inscrit dans le contexte dynamique de la loi de cause à effet. Tout acte, physique, verbal ou mental, entraîne une conséquence positive, négative ou neutre, qui échappe au moins pariellement à l'acteur. Le karma n'agit pas de manière linéaire: les conséquences d'un acte n'apparaissent pas automatiquement dans la vie suivante. il s'agit plutôt d'un processus d'accumulation de causes qui, une fois que toutes les conditions sont réunies arrivent à maturité en formant un fruit, un conséquence.
Un acte est dit complet s'il remplit cinq conditions qui sont, en prenant le meurtre comme exemple:
- un objet (victime)
- une intention (tuer)
- l'acte en lui-même (le meurtre commis par soi-même ou par un complice)
- le jeu des trois poisons (ici la colère-aversion)
- le but est atteint (la victime est morte avant le meurtrier)
Si l'une de ces condition n'est pas remplie (cas d'un acte involontaire, de la mort de l'agresseur avant celle de l'agressé, etc...) les conséquences seront modulées. Il existe aussi des karmas automatiques venant des conditions formées par le monde dans lequel l'esprit c'est incarné, et contre lesquels il est impossible de faire quoi que ce soit: attrapper un rhum, tuer des micro-organismes en respirant, etc...
Le karma n'a pas d'aspect inéluctable dans le sens ou l'attention portée à ses actions influes sur le karma en devenir; et les pratiques de purifications et de confession principalement, peuvent au moins alléger les conséquences des actes déjà commis.
En outre, les Discours rappellent que seule la personne ayant agi peut annuler ou améliorer son karma, que "le karma d'un seul être ne peut être effacé par la prière de mille bouddhas*". Cette idée de karma renvoie donc à celle de responsabilité personnelle dans l'instant où l'on vit, vis-à-vis de sa propre existence, comme de celle des autres.
Karmapa:
Nom du chef de la lignée d'incarnation à la tête des KarmaKagyupas. Le premier titre fut porté au XIIe siècle par Dusoum Khyenpa et s'est transmis depuis lors juqu'au XVIIe Karmapa.
Ils sont considérés comme des émanation de Chenrézi et de Simha, le bouddha qui apparaîtra apèrs le prochain Bouddha* Maitreya. Les Karmapas sont porteurs d'une coiffe noire, réplique d'une coiffe mystique faite par les dâkinis. Lors de la cérémonie dite "de la coiffe noire", que les Karmapas dirigent à plusieurs reprises dans leur vie, ils manifestent la pleine activité de bodhisattva* qui est la leur. Voir cette coiffe est réputé fermer les portes des mondes inférieurs du cycle des existences*.
Lama:
Maître spirituel, le lama est textuellement "insurpassable" car ses qualtiés sont pleinement épanouies, à l'image du Bouddha*. Le mot était autrefois rarement utilisé tant sa valeur est grande; on lui préférait celui de guéshé*, d'ami spirituel. Progressivement le mot fut employé comme un terme de respect pour désigner les moines. En fait, le lama se définit par sa réalisation spirituelle; il peut donc être laïc comme religieux.
Lotus, Péma (padma):
Le lotus est un symbole de pureté. Naissant dans la boue, il produit une fleur immaculée; de même, de l'esprit souillé par le cycle des existences peut jaillir la pureté primordiale qui est la sienne. Le lotus est aussi un symbole de l'activité du bodhisattva* qui, tout en restant dans le cycle des existences* comme le lotus reste dans sa mare, ne peut-être corrompu par les émotions. Le lotus est le symbole d'une famille de bouddhas*3, celle présidée par Amitâbha.
Mahayana:
Voir sous "Les différentes traditions bouddhiste".
Mâlâ (skt), Tengwa:
voir la page sur les "trois objets"
Mandala (skt), Kyilkhor:
Figure symbolisant toutes les facettes d'un aspect de l'esprit. La place centrale (kyil) est occupée par une déité qui rassemble à elle seule toute les dimensions invoquées; son entourage (khor) en emontre les différents champs d'action avec plus ou moins de détails. Dans les représentations icnonographique, les mandalas se présentent comme une vue aérienne du palais de la déité entouré de trois enceintes: à l'extérieur, le cercle de feu dont la fonction est protectrice; un seconde cercle de dordjé indique l'indéstructibilité de l'esprit; le cercle intéreur, fait de pétales de lotus, symbolise sa pureté. Pour les aspects courroucés, le cercle des huits charniers est ajouté à l'extérieur.
Le terme de mandala est aussi utilisé pour évoquer le maître et son entourrage de disciples.
Mandala de l'univers:
Figure symbolique au centre de laquelle se siute le mont Mérou, entouré des quatre continents et des sous-continents. Son offrande abrégée (en sept points) ou détaillée (en trente-sept points) est une des pratiques préliminiaires extraordinaires.
Voir la page sur "L'Astrologie", à la fin
Mantra (skt), Ngag:
Etymologiquement, le mantra est une "protection de l'esprit", pris ici dans sa fonction intellectuelle (skt. manas). Il s'agit d'une formule dont l'objet est de maintenir l'esprit stable, libre de toute forme de construction mentale.
Un mantra est formé d'une juxtaposition de syllables, à la signification exclusivement symbolique, dont la résonance intérieures révèle les qualités spirituelles avec lesquelles il est en harmonie. Chaque déité, en tant que personnification d'une facette de l'esprit pur, a donc son ou ses mantras qui ne peuvent être transmis que par des maîtres, le plus souvent dans le cadre d'une initation.
Certains peuvent être prononcés indéfiniment, d'autres non: certains peuvent être prononcés haute voix, d'autre non.
Mâra:
Terme qui désigne ou "personnifie" les forces de l'ignorance.
Milarepa:
Disciple de Marpa, grand traducteur de textes bouddhiques, au XI siècle, il apparaît comme le figure la plus célébre du bouddhisme tibétain. Il doit sa renommée non seulement à sa "réalisation", mais aussi aux nombreux chants spirituels qu'il a composé.
Mudra:
Position ou geste symbolique de la main. Les peintures ou les statues représentent les mains du Bouddha dans des positions particulières pour souligner un aspect de son Enseignement: la méditation, l'Illumination, l'absence de crainte, etc.
Voir aussi la page sur les "Mudras"
Nirvâna (skt), Nya ngen lé dépa/Nyangdé:
Littéralement, en tibétain, il s'agit de "l'au-delà de la souffrance". Quels que soient les Véhicules, le nirvana est le but de toutes les pratiques, à court ou à long terme, pour soi ou pour autrui. De nombreux Discours décrivent cet état, non pas comme une extinction aboutissant dans un vide, mais comme un changement d'état par extinction de ce qui caractérise le cyle des existences*, c'est-à-dire de la souffrance et de ses cause ultimes (poisons, identification à un soi, etc...)
Objets de bon augure (huit), Tashi dzégyé, (ashta mangaladravya):
Huit objets ou substance considérés comme particulièrement bons dans la culture indienne, qui furent intégrés dans les pratiques bouddhistes. Ils sont symboliquement offerts lors de la pratique de l'offrande du mandala de l'univers*:
- un miroir,
- concrétion médical issu du cerveau d'éléphant,
- yaourt,
- herbe kousha,
- un fruit bliva,
- une conque dextrogyre,
- la poudre vermillion,
- graines de moutarde blanche
Objet de dévotion, Tcheuné:
Les spports matériels de la pratique spirituelle qui sont particulièrement respecté, comme les chortens*, les textes, les statues, les vêtements monastique les objets rituels, etc...
Panchen Lama:
Titre à moitié sanskrit (pan, pour pandita, "érudit") et à moitié tibétain (chen, pour chenpo, "grand") qui fut attribué pour la première fois en 1650 au maître Guélougpa Lobsang Tcheukyi Gyaltsen (1567-1662) par le Vè Dalaï-Lama.
Parèdre (mâtri):
La contrepartie féminine des bouddhas* et des bodhisattvas* qui représentent la sagesse inhérente de l'esprit.
Parinirvâna (skt), Nyangdé (abrev):
L'éveil total atteint par le Bouddha* Shakyamouni* à son décès.
Petit Véhicule, Thegmen (hinayâna):
Voir la page sur les "Différentes traditions bouddhistes"
Poisons (trois), Doug soum (tri akusala):
Ils constituent l'élément dynamique du cycle des existences*. D'eux naissant tous les sentiments qui entravent et obscurissent l'esprit, c'est à ce titre qu'ils sont appelés poisons:
- l'ignorance (skt. moha, tib. timoug) correspond à l'incapacité fondamentale à voir la vanité du cycle des existences. Son antidote est la sagesse.
- la colère ou l'aversion (skt. krodha/dvesha, tib. shétang), qui est un sentiment spontané et violent de rejet pouvant aller jusqu'à la destruction de l'objet repoussé. L'antidote est l'amour*, la bonté et la patience.
- le désir et l'attachement* (skt. râga, tib, deutchag) sont la tendance naturelle à s'approprier affectivement les personnes, les objets et les lieux qui nous entourrent. L'antidote est la pratique de la générosité.
A cette liste s'ajoutent parfois deux autres poison, la jalousie et l'orgueil. Le chemin bouddhiste, à travers ces véhicules, propose divers moyens pour s'émanciper de l'empire de ces poison, soit en les écartant progessivement, soit en développant leur dimension ultime que révèlent leurs antidotes.
Potala:
La résidence des Dalaï-Lamas* située à la limite de l'agglomération de Lhassa. L'ensemble est bâti sur la colline du Marpo Ri où l'empereur Songtsen Gampo (VIIè siècles) avait fait un petit temple. Les travaux de construction furent ordonnés par le Vème Dalaï-Lama, Lobsang Gyamtso, en 1645 et achevés en 1693 par son régent. Le bâtiment est formé de deux grands ensembles: le Palais Rouge, réservé au Dalaï-Lama, et le Palais Blanc où se trouvaient les bureaux de l'administration gouvernementale.
Orginellement, le Potala est le champ pur de Chenrézi.
Prière:
A l'origine le mot n'a pas le même sens que dans les traditions occidentales car il ne s'agit pas d'une requête adressée à une personne extérieure à soi. La prière est une forme active de méditation qui permet d'ouvrir le coeur et l'esprit aux bénédictions des bouddhas* et des bodhisattvas*.
Il existe toutefois des prières qui sont formulées comme des supliques appelant sur soi les être la protectoin des trois Joyaux* et des trois Racines*.
Quatre nobles vérités:
Premier enseignement du Bouddha* Shâkyamuni* sur lequel sa doctrine est entièrement constuite, les Quatre Nobles Vérités sont:
- la souffrance.
- l'origine de la souffrance.
- la cessation de la souffrance.
- la voie qui conduit à la cessation de la souffrance.
Voir aussi la page sur les "Quatres nobles vérités"
Rinpoché:
Le "très précieux", titre honorifique attribué à l'origine aux trulkous* et aux grands maîtres qualifiés.
Shâkyamuni:
Titre du Bouddha historique qui signifie "ascète du clan des Shâkya". C'est ainsi qu'il est le plus souvent nommé.
Souffrance, Dougngel (dukha):
Dès l'énoncé des quatre Nobles Vérités*, le Bouddha* mit l'accent sur l'omniprésence de la souffrance et sur son caractère indissociable de toute forme d'existence. Il précisa ensuite les différents types de souffrance, dont les principaux sont:
- la souffrance de la naissance,
- la souffrance de la vieillesse,
- la souffrance de la maladie,
- la souffrance de la mort
A cela s'ajoutent des souffrances qui concerne le monde humain:
- la souffrance d'être séparé de ce que l'on aime,
- la souffrance de la relation avec qui l'on aime pas,
- la souffrance de la recherche vaine de ce que l'on aime,
- la souffrance des agrégats.
Soutra (skt):
Seconde des trois Corbeilles* d'enseignement donnés par le Bouddha*. Ceux-ci on été mis par écrit après son décès lors du concil de Râjagriha (Vème siècle avant J-C) grâce à Ânanda, l'un des ses plus proches disciples.
Ils sont tous composés sur le même modèle et commencent par "Ainsi ai-je entendu..."; ensuite les circonstances qui poussèrent le Bouddha* à délivrer un enseignement sont précisés, ainsi que le lieu, la période de temps et l'auditoire. Au Tibet, ce sont les Discours du grand Véhicule*, écrit en sanskrit vers le Ier siècle de notre ère, qui furent traduits. Ces textes ont souvent disparu en Inde et n'existent plus que dans leurs versions tibétaines ou chinoises.
Tantra (skt), Gyu:
Ensemble des instruction formant le troisième cycle d'enseignements donnés par le Bouddha* et qui sont propres au Véhicule adamantin*. Sauf cas particulier, ils ne sont accesible qu'aux personnes ayant achevé l'ensemble des pratiques préliminaires. Ils proposent des techniques spirituelles très élaborées dont l'effet est d'obtenir l'état de bouddha* "en une vie et un corps", c'est-à-dire au plus tard au moment de la mort.
Si les tantras concernent toujours la pratique spirituelle, ils peuvent aussi recouvir des domaines comme la médecine, et l'astrologie. Leur transmission est graduelle, les textes sont toujours complétés par des instructions orales non écrites. Ils traitent de la nature de l'esprit en donnant des moyens permettant de l'actualiser rapidement, comme des techniques psyicho-physiologiques, des conseils sur le phases de la méditation, etc... Cette transmission doit être faite par un maître qualifié lors d'une initation; elle entraîne toujours le disciple à respecter des engagements solennels. Il existe traditionnellement quatre familles de tantras: kriyâtantra, charyâtantra, yogatantra et anuttarayogatantra.
Dans la lignée des Nyingmapas, s'ajoutant à ces classes de tantras, il existe les tantras internes du mahâyogatantra, de l'anuyoga et de l'atiyogatantra ou Grande Perfection.
Thangka:
Représentation sur tissu des bouddhas*, bodhisattvas*, etc... Les thangkas sont généralement peintes, mais certaines sont brodées ou faites de tissus appliqués. Souvent rectangulaire, leur taille est très variable; elle pouvait atteindre plusieurs dizaines de mêtres de longueur; elles étaitent alors exposées sur des emplacements prévu à cette effet, en général à côtés des monastères.
Trulkou (nimânakâya):
Il s'agit à l'origine de Corps d'émanation* des bouddhas* et des boddhisattvas* qui se manifestent dans le monde phénoménal afin d'aider les êtres à reconnaîtres la nature de l'esprit.
Au Tibet, plusieurs personnages reconnus comme tels et progressivement les trulkous jouèrent un rôle majeur dans la préservation et la diffusion des enseignements. Au XIIe siècle, Dusoum Khyenpa institutionalisa le système et la direction des monastères ou des lignées fut rapidement confiée à des trulkous, y compris dans la lignées dont la succession était familiale, comme les Sakyapas, pour lesquelles le dirigeant était la manifestation humaine de tel ou tel bodhisattva.
Il esxiste plusieurs types de trulkous dont les principaux sont:
-
ceux qui sont des bodhisattvas* du plus haut degré; c'est le cas des Karmapas et des Dalaï-Lamas* par exemple;
-
ceux qui sont des réincarnations d'être parvenus à un degré suffisant de stabilité spirituelle pour décider des conditions de leur renaissance.
Vacuité, Tongpanyi (shûnyatâ):
Le vide qui caractérise le soi et les phénomènes; il ne se définit pas comme un néant mais plutôt comme une absence d'existence propre, ouverte à toute possibilité de manifestation.
Véhicule adamantin, Dordjé thegpa (vajrayâna):
Voir la page sur les "Différentes traditions bouddhistes"
Voie du Milieu, Ouma (mâdhyamaka):
D'une manière générale, la Voie du milieu est synonyme de l'enseignement du Bouddha* Shakyamouni* qui se situe au-delà des extrêmes que sont les vues fausses du nihilisme et de l'éternalisme.
Plus précisément, la Voie du milieu correspond aux enseignements donnés par Nâgâjourna, lui-même commentant ceux du Bouddha*. Ils se définissent aussi comme au-delà des extrêmes et sonr parfois décrits par une série de négaion. Ainsi, le soi et les phénomènes ne conaissent ni extinction, ni production, ni altération, ni éternité, ni unité, ni diversité, ni allée, ni venue.
|